FFX CONSILIUM : Décision et action

7 mai 2011

exemples de décision d'achat immobilier permettant d'illustrer la grille de J. P. Lavergne

Achat immobilier

Ethique

la vie c’est ma famille
Importance bien – être, épanouissement
Propriétaire = réussite
 ...

Représentation du réel

Maison, jardin,
Laisser qqch aux enfants
Accès RER
Prix achat
Garage
 ...

Réel

Jardinet mauvaise terre
Voisins encombrants
Pb voiture parking grenier bis
Coût réel
 ...

Normes

Dans la famille 1 pièce de plus
Chacun sa chambre
Garage
Normes bâtiment
...


Objectifs

Loger la famille
Recevoir les amis
Préparer retraite
...

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Exemples de décision de se former permettant d’illustrer la grille de J P Lavergne



Ethique

Caractère universitaire ou non de la formation
La formation, c’est pour trouver un emploi direct
La formation c’est pour préparer à un métier
2 conceptions : formation fleur qui se forme
formation mise en forme, élagage des défauts

Objectifs

Diplômante
Accès direct à un savoir-faire, à un emploi
Approfondissement
Perfectionnement
Initiation
Sensibilisation
Adaptation

Représentation du réel

Objectifs sur le papier
Outils sur le papier
Lieux
Formateur présenté sous son « bon jour »
Description des autres stagiaires

Réel

Relation au formateur
Vécu du groupe
Confiance en la progression pédagogique
Sentiment de progression vers l’objectif
Absentéisme,
Etat des lieux, utilisation des outils…

Normes

Durée formation
Type de diplôme
Calendrier
Niveau des stagiaires

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La décision selon J. P. Lavergne

J.ean Paul Lavergne, formateur de formation ingénieur, a travaillé la décision pour essayer d' en comprendre les différents éléments. Son approche est managériale, ne prenant pas en compte les aspects affectifs, qu'il effleure dans une des composantes qu'il prône: l'éthique (les principes auxquels le décideur est attaché.
Ethique, Réel, Représentation du réel, Objectifs, Normes sont les composants d'une décision:

le réel: c'est ce qui s epasse réellement, qu'on ne voit pas toujours, car il peut y avoir un brouillard et en outre chacun en a la perception issue de son point de vue.

La représentation du réel est ce dont chacun discute en général âprement, convaincu qu'il est d'avoir la meilleure approche.

Bien entendu, chacun a des objectifs, complémentaires, convergents, divergents ou opposés; il en résultera un objectif commun, a minima ou pleinement accepté selon le cas.

Autre composante de la décision: les normes: sociales, économiques, physiques, religieuses philosophiques, etc... les normes prennent aujourd'hui une place de plus en plus importante.

Enfin, comment ne pas oublier l'éthique: c'est la conception que les décideurs ont ; les grands principes, la conception du travail, du marché du travail, de l'entreprise ou de la famille... 

cette approche est particulièrement intéressante en matière de choix immobilier (voir exemple) mais aussi en matière d'emploi ou de toute décision, qu'elle soit prise seule ou à plusieurs.

Le travail en équipe-projet ou au sein d'un service,d'une famille... peuvent être analysés à l'aide de cette grille.
de même que ... des objectifs pédagogiques ou politiques, stratégiques...


d'après J. P. Lavergne coll. Mucchielli

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Deviendrons nous tous des artistes?

DEVIENDRONS NOUS TOUS DES ARTISTES ?


Indépendant, souvent, original, possesseur d’une technique ou d’un savoir-faire, l’artiste ne devrait pas avoir de difficultés particulières, étant capable de s’adapter à une demande particulière et disposant d’une compétence et de créativité..

Mais il va avoir besoin d’exprimer son savoir-faire sur un terrain particulier.
C’est vital pour lui.

Il lui faut pratiquer, assurer un entraînement à sa « prestation de service » ; sans quoi, inexpérimenté, non seulement il ne pourra se faire connaître, ne sera pas reconnu, ni par ses pairs, ni par un éventuel public, ni par lui-même ; il en ressentira une très grande frustration.
Travailler, exercer est donc pour lui capital..

Peintre, il produit un tableau, il a au moins cette satisfaction, le coût (technique et social ) ne sera pas énorme; mais au théâtre, au cirque, voire dans la musique, il lui est nécessaire de pratiquer.
Or, le besoin de la pratique, la possibilité d’appliquer les règles de son art, c’est une des caractéristiques de la plupart des métiers aujourd’hui.

Sans expérience, pas de reconnaissance – sans reconnaissance, pas de salaire. Aussi la tentation est grande d’accepter de travailler gratuitement, ou pour un faible revenu au service d’une organisation, professionnelle.

Non parce qu’on veut faire du bénévolat, mais parce qu’il veut PRATIQUER : c’est VITAL pour le professionnel.

Spécialistes PAO, Informaticiens à la recherche d’une première expérience, spécialiste du coaching ou psychologue cherchant un début de pratique, personne souhaitant faire carrière dans un domaine nécessitant d’avoir un réseau de connaissances (attaché de presse, agent culturel, impresario…) que l’activité souhaitée soit de monter une microentreprise ou d’intégrer une entreprise.

L’état conjoncturel du marché favorise ce type de positionnement, mais c’est surtout le besoin d’implication, et le fait que l’employeur ou le donneur d’ordre y trouvent leur compte : c’est bien un phénomène structurel !

Le développement des contrats d’apprentissage ou des stages sont également une conséquence de cette évolution, qui est structurelle !

23 janvier 2010

les parties prenantes

La théorie des parties prenantes

L’actualité brûlante met en évidence une théorie de la décision appelée théorie des parties prenantes.

La théorie des parties prenantes part du principe que l’entreprise ne devrait pas uniquement être attentive à ses actionnaires mais bien à l’ensemble des catégories d’acteurs avec lesquels elle est en relation.
On peut considérer tout groupe identifiable dont l’organisation dépend pour sa survie à long terme" (Stanford Research Institute) comme partie prenante. Les acteurs seraient alors :eux : fournisseurs, clients, employés, pouvoirs publics, banques,…

Plusieurs distinctions de parties prenantes sont proposées:
parties prenantes internes (managers, employés, actionnaires,…) et parties prenantes externes (consommateurs, fournisseurs, partenaires,…)
parties prenantes primaires (les groupes cruciaux pour la survie de l’organisation) et parties prenantes secondaires (le voisinage, la société civile, les pouvoirs publics,…)
parties prenantes stratégiques (qui peuvent influencer l’organisation) et parties prenantes morales (qui peuvent être affectées par l’organisation)
parties prenantes volontaires (qui interagissent volontairement avec l’organisation) et parties prenantes non volontaires (qui subissent l’interaction, par exemple le voisinage)
parties prenantes du côté de la demande (qui sont intéressées par les biens ou services produits par l’organisation) et parties prenantes du côté de l’offre (qui sont intéressées par le retour qu’elles obtiennent de leur investissement en ressources, par exemple les employés ou les actionnaires).
Sur la base d’un contenu normatif fort, cette théorie est devenue une des pierres angulaires de la responsabilité sociale des entreprises et s’est progressivement affirmée comme un courant théorique majeur pour appréhender l’entreprise et, de manière générale, l’organisation.

Pour illustrer cette théorie, imaginons une centrale d’achat qui asphyxierait financièrement un fournisseur de fruits au point de l’obliger à supprimer une grande partie de ses vergers : certes, elle aura eu le pouvoir d’étrangler son fournisseur, mais et après ? quid du long terme ? les plantations nécessitent un investissement de plusieurs années !de même, aujourd’hui, à force d’avoir trop exigé de la part des sous-traitants, l’industrie automobile aurait du mal à réagir avec eux, car ils sont, semble-t-il, financièrement exsangues.

Cette théorie peut s’appliquer dans le domaine de l’emploi : les recruté et recruteur ne sont pas les seuls concernés ! les fonctionnels, voire les clients peuvent avoir leur mot à dire, et du côté du recruté : ses proches par exemple, s'il y a un changement important de domiciliation ou d'horaire.

Cette théorie s’inscrit dans une nouvelle théorie de la société civile qui  ferait moins attention au court terme et aux visions trop étroites des différents partenaires.

Maria Bonnafous Foucher et YvonPesqueux illustrent bien cette approche dans leur livre: les parties prenantes

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La décision en avenir certain !

La décision en avenir certain


Modèle souvent utilisé par les économistes, qui inclut un décideur et des consommateurs

Le modèle admet des croyances,

Un ensemble de possibles


Souvent dans ce modèle, il y a ignorance des phases d’intelligence et de conception

ainsi que de la phase de contrôle

Le recours à une rationalité forte est effectif.



les acteurs utilisent aisément les graphes, ainsi que les raisonnements mathématiques, la mise en équation, l’utilisation de statistiques.


La recherche opérationnelle est un exemple typique : il s’agit dans une décision technique d’effectuer les calculs permettant d’optimiser une processus de logistique ou d’ordre technique.


Ce modèle de décision, utilisé de façon abusive dans des contextes complexes a mené à une certaine désillusion, car il est satisfaisant pour l'esprit mais ne prend pas toujours en compte la complexité; la décision en avenir certain reste opportune dans certains cas.

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appel d'offres et gratuité

Continuons notre observation à la lisière de la forêt, là où la moindre plante devient feuillue, visible, grâce à la lumière.
Cette fois examinons certaines pratiques d’appel d’offres :
L’appel d’offres est un dispositif commercial permettant souvent de faire baisser les prix.

En cela, il devrait être vertueux ; le moins cher possible, ç à d «Moins disant » ou au meilleur rapport qualité / prix, c à d « Mieux-disant » :
N’est-ce pas ce qui se passe ?

Lorsque l’objet de l’appel d’offres est une réalisation technique, pas de problème.
Par exemple, si nous faisons appel à un plombier, nous savons ce qu’il fera, nous pouvons en discuter, même si lui seul sait réaliser : il ne risque guère que nous lui piquions son idée pour réaliser un chantier par nous-même.
Le savoir-faire l’emporte sur la connaissance, même s'il est possible de « piquer » une idée à un concurrent et de demander à un autre postulant d’intégrer cette dernière à sa proposition.
L’appel d’offres reste une technique d’une remarquable transparence : même avant son institutionnalisation, en comparant les prix, nous faisions des appels d’offre sans le savoir.
Vérification du travail et détermination du prix sont alors les 2 piliers de la bonne conduite des affaires.

Dans le domaine des prestations intellectuelles, le dispositif peut être plus aisément détourné :
Je ne sais pas quoi faire, comment prendre un problème, je lance une consultation ; à la réception des différentes propositions, les discussions me permettront d’examiner gratuitement l’ensemble du sujet, d’améliorer les objectifs de ce que je veux, de mieux voir les limites.
Et tant pis pour ceux qui m’ont donné les informations les plus pertinentes, qui ont passé du temps à rédiger une proposition; rien ne m’oblige à faire appel à eux.

Les organismes de formation connaissent ce type de procédé, car ils assurent une prestation intellectuelle où l’explicitation (du fait de la nécessité de juger de la pédagogie) joue un rôle essentiel pour démontrer la pertinence de leur intervention..

Dans le domaine de l’emploi, ce système existe : le recrutement par offre d’emploi est un appel d’ offres ; il peut être détourné, volontairement ou non. :
Les entretiens successifs permettent aux services « compétents » d’affiner le poste et la fonction pour lesquels le recrutement est effectué, de découvrir certaines façons de remplir le poste, ou de changer carrément la nature du poste proposé : les recruteurs sont susceptibles de s’apercevoir que leur réel besoin n’était pas celui qu’ils croyaient.
Bonjour les déconvenues !

Le processus est alors formateur pour l’institution recruteuse, mais source de frustration pour les candidats, qui ont du mal à comprendre pourquoi, alors qu’ils avaient le profil, ils voient nommée une personne qui n’a pas l’air de répondre aux critères exigés initialement.

Ainsi, sous couvert d'activité commerciale, il est possible de faire travailler gratuitement une personne ou une entreprise en position de faiblesse.

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