les parties prenantes
La théorie des parties prenantes
L’actualité brûlante met en évidence une théorie de la décision appelée théorie des parties prenantes.
La théorie des parties prenantes part du principe que l’entreprise ne devrait pas uniquement être attentive à ses actionnaires mais bien à l’ensemble des catégories d’acteurs avec lesquels elle est en relation.
On peut considérer tout groupe identifiable dont l’organisation dépend pour sa survie à long terme" (Stanford Research Institute) comme partie prenante. Les acteurs seraient alors :eux : fournisseurs, clients, employés, pouvoirs publics, banques,…
Plusieurs distinctions de parties prenantes sont proposées:
parties prenantes internes (managers, employés, actionnaires,…) et parties prenantes externes (consommateurs, fournisseurs, partenaires,…)
parties prenantes primaires (les groupes cruciaux pour la survie de l’organisation) et parties prenantes secondaires (le voisinage, la société civile, les pouvoirs publics,…)
parties prenantes stratégiques (qui peuvent influencer l’organisation) et parties prenantes morales (qui peuvent être affectées par l’organisation)
parties prenantes volontaires (qui interagissent volontairement avec l’organisation) et parties prenantes non volontaires (qui subissent l’interaction, par exemple le voisinage)
parties prenantes du côté de la demande (qui sont intéressées par les biens ou services produits par l’organisation) et parties prenantes du côté de l’offre (qui sont intéressées par le retour qu’elles obtiennent de leur investissement en ressources, par exemple les employés ou les actionnaires).
Sur la base d’un contenu normatif fort, cette théorie est devenue une des pierres angulaires de la responsabilité sociale des entreprises et s’est progressivement affirmée comme un courant théorique majeur pour appréhender l’entreprise et, de manière générale, l’organisation.
Pour illustrer cette théorie, imaginons une centrale d’achat qui asphyxierait financièrement un fournisseur de fruits au point de l’obliger à supprimer une grande partie de ses vergers : certes, elle aura eu le pouvoir d’étrangler son fournisseur, mais et après ? quid du long terme ? les plantations nécessitent un investissement de plusieurs années !de même, aujourd’hui, à force d’avoir trop exigé de la part des sous-traitants, l’industrie automobile aurait du mal à réagir avec eux, car ils sont, semble-t-il, financièrement exsangues.
Cette théorie peut s’appliquer dans le domaine de l’emploi : les recruté et recruteur ne sont pas les seuls concernés ! les fonctionnels, voire les clients peuvent avoir leur mot à dire, et du côté du recruté : ses proches par exemple, s'il y a un changement important de domiciliation ou d'horaire.
Cette théorie s’inscrit dans une nouvelle théorie de la société civile qui ferait moins attention au court terme et aux visions trop étroites des différents partenaires.
Maria Bonnafous Foucher et YvonPesqueux illustrent bien cette approche dans leur livre: les parties prenantes
Libellés : Décision